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Grève à la gare de Marseille-Saint-Charles: les agents de nettoyage actent une reprise du travail

Réunis en assemblée générale ce mercredi matin, les salariés du prestataire Label Propreté ont décidé de garantir un service minimum, en attendant leur entrevue avec la direction de la SNCF, jeudi après-midi.

Voilà six jours que les poubelles débordaient et que les détritus jonchaient le sol de la gare Saint-Charles, à Marseille. Depuis mercredi, seuls quelques sacs avaient été changés.

Réunis en assemblée générale sur le quai A, les quelque trente salariés de la société Label Propreté, prestataire de la SNCF, ont acté une reprise du travail ce mercredi matin, a constaté un journaliste de BFM Marseille Provence. Mais pas sans conditions.

Par un vote à main levée, les agents de collecte ont majoritairement fait le choix de garantir un service minimum jusqu'à ce jeudi, à 14h, heure à laquelle leurs représentants rencontreront la direction de la société ferroviaire. Autrement dit de débarrasser la gare des éléments susceptibles de compromettre la sécurité des usagers.

Main tendue

Néanmoins, dès les minutes qui ont suivi, les agents d'entretien ont commencé à nettoyer, à ramasser les déchets au sol et à changer les poubelles. De quoi mettre fin à "l'état de saleté très prononcé" observé à Saint-Charles et dans ses alentours proches.

Selon CAT, le syndicat des entreprises de nettoyage, il s'agit ni plus ni moins d'une main tendue, en raison de "la présence de la police nationale et de la police ferroviaire sous l'autorité de la SNCF, qui est le donneur d'ordres", lors de la réunion à venir.

Les salariés attendent de cette entrevue que la société ferroviaire retienne plusieurs de leurs propositions. "Revoir à la hausse le nombre d'agents de sécurité, permettre à la police ferroviaire de pouvoir intervenir en cas de besoin toute la journée et pas seulement l'après-midi comme c'est cas actuellement, avoir un numéro unique en cas d'incident" énumère Kamel Djeffel, secrétaire national du syndicat.

"Il a menacé de l'égorger"

Les salariés de Label Propreté avaient décidé d'exercer leur droit de retrait en guise de soutien à un de leurs collègues, victime d'une agression verbale dans les locaux du prestataire, non loin de la gare.

"Un stagiaire est venu demander un document, retrace à notre micro Houria Tahri, cheffe d'équipe à Label Propreté. Elle (la responsable sur place, ndlr) lui a dit qu'elle ne pouvait pas lui faire. Il s'est emporté violemment. (...) Il a menacé de l'égorger."

Et de déplorer: "Personne n'est venu, sachant qu'il y a un agent de sécurité derrière. Mais ils ont dit qu'ils ne sortaient pas du périmètre de la gare".

Francesco Carvelli avec Florian Bouhot