Marseille: la métropole veut rendre le métro accessible aux personnes handicapées d'ici 2026

Bientôt la fin de la galère dans les transports pour Céline? En fauteuil roulant depuis plusieurs années, la Marseillaise doit parcourir chaque jour 20 minutes pour rejoindre un arrêt de bus.

En effet dans la cité phocéenne, seules six stations de métro sur 29 (Capitaine-Gèze, Saint-Barnabé, Louis Armand, La Blancarde, La Fourragère et Sainte-Marguerite Dromel) sont accessibles aux personnes handicapées et certaines lignes de bus ne sont pas équipées d'une rampe d'accès.

"Le jour où je pourrais prendre le bus ou le métro, ça me facilitera la vie. J'aurais moins de temps de trajet à faire. Si vous êtes en fauteuil manuel par exemple, vous ne pouvez pas le faire", déplore Céline Panciatici au micro de BFM Marseille Provence.

Cinq nouvelles stations dotées d'un accès PMR en 2024

Face à cette situation, la métropole a décidé de se lancer dans une grande campagne de travaux pour rendre accessibles toutes les stations aux personnes à mobilité réduite (PMR) en 2026. Pour réaliser ce chantier, plusieurs millions d'euros vont être investis.

En plus des six stations déjà équipées, cinq nouvelles devraient être dotées d'un accès PMR fin 2024, comme celle du Vieux-Port. À la gare Saint-Charles, un ascenseur doit être aménagé dès le mois d'octobre prochain.

"Les choses ont été conçues il y a presque 50 ans. Le métro que nous avons aujourd'hui est obsolète. Concrètement, toutes les rames seront accessibles à toutes les personnes qu'elles soient en situation de handicap ou pas", explique Catherine Pila, présidente du conseil d'administration de la RTM.

En attendant, les personnes ayant un taux d'invalidité supérieur à 80%, peuvent bénéficier sur demande d'un véhicule spécialisé. L'abonnement au service "Mobimétropole" coûte entre 18,80 euros et 49,50 euros par mois.

En 2022, l'ancien ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, alors en visite à Marseille, avait constaté un manque d'aménagements pour les personnes handicapées dans la cité phocéenne.

Il avait affirmé au micro de BFM Marseille Provence que la ville pouvait "vite devenir un enfer".