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Marseille: l'installation de la "salle de shoot" à nouveau envisagée dans la gare Saint-Charles

Après l'annulation du projet situé au 110 boulevard de la Libération, la question d'une installation dans la gare Saint-Charles est de nouveau évoquée. Elle pourrait prendre la place de l'ancienne cantine des cheminots.

La question continue de diviser. Après que le projet d'installation au 110 boulevard de la Libération a été annulé, la ville de Marseille doit désormais trouver un nouvel endroit pour abriter la halte soins addictions, appelée aussi "salle de shoot".

Mercredi 13 mars, lors d'une conférence de presse, la majorité a évoqué une nouvelle fois l'hypothèse de la gare Saint-Charles.

Les riverains n'en veulent pas

En avril dernier, la municipalité planchait déjà sur le quartier de la gare. Un choix complexe puisque la superficie du lieu doit être de 300 m2. Aujourd'hui, les endroits envisagés seraient au sein de la gare comme l'ancienne cantine des cheminots, inexploitée, mais aussi un bout de quai.

Comme l'an dernier, lors de l'annonce, l'hypothèse divise. "Pas dans ce lieu, qui est quand même l'image de Marseille", grince Evelyne Kubler, membre du CIQ Saint-Charles, une association de défense et de promotion du quartier, au micro de BFM Marseille Provence.

Elle craint que cette installation augmente l'insécurité, dans un quartier touristique. "Nous subissons tous les jours, et on veut regrouper toute la délinquance ici, pour accueillir les touristes?", ajoute-t-elle.

"On doit réussir" dit la municipalité

Du côté de la majorité, si le choix du lieu est bien loin d'être arrêté, elle va demander à l'Etat d'en discuter avec la SNCF. Pour Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, le projet doit voir le jour.

"On s'est engagé, on doit réussir. Il faut penser aux gens, on n'est pas là pour penser aux problèmes qui pourraient survenir, car ça c'est notre imaginaire", souffle-t-elle.

Pour elle, il est essentiel d'accompagner les toxicomanes et de les éloigner de la rue. "Il y a un problème réel à Marseille, des gens qui souffrent et qui se mettent en danger. Il faut que l'on prenne soin d'eux", ajoute l'élue.

Le 17 janvier dernier, alors que l'installation de cette "salle de shoot" au 110 boulevard de la Libération semblait se confirmer, elle avait été finalement annulée.

Fabio Marletta avec Martin Regley